Le choix de l’action non-violente est parfois tourné en dérision, souvent mal compris, toujours en mal d’explications. Pas étonnant. Il s’agit d’une technique de combat radicalement différente. Perfectionnée pendant des millénaires pour défier l’injustice, gagner des réformes ou faire la révolution, la méthode non-violente n’est que depuis peu reconnue comme cadre de lutte cohérent et sujet d’étude sérieux.

Partout dans le monde, jusque dans les coins les plus reculés d’empires brutaux, des luttes non-violentes ont réussi à instaurer une plus grande justice économique, à conquérir l’indépendance nationale, à briser la ségrégation raciale, à sauver des gens ciblés par le génocide, à affaiblir et à renverser des régimes autoritaires, à stopper des méfaits environnementaux, à remporter la libération sociale et politique, à redresser des maux structurels.

Le pouvoir de dire non

La lutte non-violente s’appuie sur le retrait du consentement. Les méthodes non-violentes sont capables d’un impact hautement perturbateur. Songeons à l’occupation d’un édifice gouvernemental. Avec une mobilisation suffisante, l’action non-violente peut paralyser une économie entière — sous forme de deuil national, de manifestation de masse ou de grève générale. Des soulèvements non-violents ont fait tomber des dictatures.

Sainteté non requise

Même si on les associe à des figures religieuses comme M.K. Gandhi ou Martin Luther King, les mouvements non-violents ne sont que rarement fondés sur des principes religieux ou moraux. En réalité, l’action non-violente est souvent le fait de mouvements plus décentralisés, pour qui elle constitue simplement le meilleur moyen de gagner sa cause.

Partout dans le monde, des groupes choisissent l’action non-violente parce qu’elle leur paraît la seule ou la meilleure technique de lutte. Certains ne veulent pas répéter l’expérience amère laissée par d’anciennes guérillas armées. D’autres choisissent les moyens non-violents parce qu’ils refusent de devoir compromettre les fins qu’ils poursuivent.

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