Pourquoi une section sur la géopolitique québécoise dans un portail indépendantiste? La réponse est assez simple, mais pas nécessairement évidente. Tous les militants indépendantistes devraient posséder quelques connaissances de base en géopolitique parce que ces connaissances nous procurent un sens de l’État qui fait cruellement défaut à la plupart d’entre nous.
La géopolitique est une science car ses principaux fondements sont la géographie physique, l’histoire et la stratégie militaire. D’autres sciences y jouent un rôle important : ce sont l’hydrographie, la botanique et la zoologie. Mais la géopolitique n’est pas une science exacte, car c’est aussi un art, à cause de l’importance qu’y joue la stratégie qui, elle, conserve toujours une dimension subjective. En effet, dans toute stratégie, il y a toujours cet élément subjectif de la volonté qui échappe à la science et qui introduit un risque pour celui ou celle qui décide d’AGIR. Si un facteur décisif est surestimé ou sous-estimé, la victoire n’est pas assurée. Pour s’assurer d’atteindre nos objectifs, il faut agir consciemment et avoir le sens de l’État.
Le sens de l’État
Qu’est ce que le sens de l’État et pourquoi est-il si important? Pour beaucoup d’entre nous, l’État est :
- une bureaucratie,
- un système judiciaire,
- une police,
- une armée,
- un corps diplomatique.
Mais tous ces attributs de l’État ne sont que des accessoires.
L’État, c’est avant tout, une VOLONTÉ. Une VOLONTÉ consciente et compétente qui parle en disant NOUS, et qui AGIT en conséquence.
Les fondements de l’État comprennent :
- un territoire,
- une histoire, ou période formative,
- un savoir,
- un pouvoir, ce qui veut dire pouvoir d’agir avec conscience et envergure et finalement,
- un vouloir qui couronne tout le reste.
Les accessoires viennent ensuite de sorte qu’en fin de compte, l’État est une organisation structurante, ainsi qu’une manière d’Être et de vivre dans ce monde.
Le but poursuivi
Donc, le but de cette section du portail est simple : former les militants québécois sur la nature de l’État, sur notre statut territorial de peuple, de nation et d’État. Il faut que les Québécois et les Québécoises comprennent que nous ne sommes pas des perdants. Si aujourd’hui nous avons un État qui nous appartient, ce n’est pas par la grâce de Dieu ou par la bonté d’âme des colonialistes britanniques.