C’est une information qui doit être à la fois d’actualité et intéressante. Une nouvelle sur l’environnement et une autre sur les Oscars peuvent mériter toutes les deux d’être rapportées, mais pour des raisons différentes.
En théorie du moins, l’objectif d’une nouvelle est d’informer. C’est le travail de tous les médias de tenir les gens au courant de ce qui se passe, sur le plan local, national et international. Dans ce sens, leur tâche est d’intérêt public.
Mais les médias sont aussi une industrie et, comme toute industrie, ils doivent faire des profits pour survivre. Leurs revenus viennent essentiellement de la publicité et, comme le public a maintenant accès à de multiples sources d’information, la concurrence est rude pour s’accaparer la plus grande part possible du marché publicitaire. C’est particulièrement vrai pour les entreprises privées, mais aussi pour les sociétés d’État (comme Radio-Canada) qui ont, elles aussi, besoin d’un maximum d’audience pour attirer les revenus publicitaires nécessaires à leur survie.
Les médias ont tous un public à satisfaire et rivalisent les uns avec les autres pour répondre à ce qu’ils pensent être le désir de leurs « clients ». Parfois, bien sûr, ce sera de bons reportages, honnêtes et basés sur les faits. Mais il arrive trop souvent qu’ils privilégient les histoires courtes et spectaculaires, les images sexy, provocantes ou choquantes : crimes, morts, désastres et tragédies, violence, confrontations et controverses, ou n’importe quoi d’autre susceptible d’attirer lecteurs ou spectateurs. À la limite (comme dans les quotidiens et certaines émissions de télévision), les « nouvelles » ne sont plus qu’une autre forme de divertissement à caractère sensationnel.
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