Les journalistes qui veulent avoir plus de détails peuvent te demander de leur accorder une interview, c’est-à-dire une conversation en tête-à-tête avec eux. Si tu dois donner une interview, prends le temps de réfléchir à la question et de te concentrer. Prépare au plus trois messages qui renferment l’information que tu veux communiquer. Ces messages doivent être clairs et concis. Dans le cas d’une interview téléphonique, n’hésite pas à dire au journaliste que tu préfères donner l’interview un peu plus tard dans la journée pour pouvoir te préparer. N’attends pas trop pour rappeler, mais donne-toi le temps de déterminer exactement ce que tu diras. N’hésite pas non plus à demander au journaliste qui d’autre il compte interviewer, ce qui t’aidera à déterminer la nature du reportage. Essaie de cerner l’étendue des connaissances du journaliste sur le sujet. Offre toujours aux journalistes de leur fournir des renseignements additionnels (p. ex., des statistiques ou des énoncés de position publiés par ton organisme) pour les aider à mieux comprendre ton message.
Pendant l’interview, assure-toi que ton message passe bien. N’hésite pas à ramener la conversation sur le sujet en disant, par exemple, «C’est un bon point, mais la question la plus importante est». Écoute attentivement les questions que pose le journaliste. Il se pourrait qu’elles s’appuient sur des hypothèses ou des idées fausses. Si c’est le cas, relève-les, mais assure-toi de pouvoir prouver ton point, et méfie-toi des questions qui commencent par un «si»!
Les journalistes gardent souvent le silence pour inciter leur invité à parler plus longtemps. Donne des réponses concises et lorsque tu as terminé, cesse de parler. Laisse le journaliste se débrouiller avec les silences. Ne réponds pas aux questions qui portent sur un dossier dont ton organisme n’est pas responsable et ne discute pas de ceux sur lesquels il n’a pas encore pris position.
S’occuper des relations médiatiques, c’est aussi aider les médias à trouver les personnes qu’ils veulent interviewer. Il va sans dire que pour les jeunes séropositifs, la stigmatisation est une question importante. Avant de transmettre les coordonnées de quelqu’un à un journaliste, vérifie auprès de la personne si elle est à l’aise de donner une interview. Si elle pose des conditions (p. ex., ne pas être filmée ou utiliser un nom fictif), fais-en part au journaliste. Cela pourrait être une bonne occasion de parler au journaliste de problèmes comme la discrimination dont font l’objet les personnes qui ne parlent pas anglais, et plus particulièrement les jeunes.
S’il s’agit de la radio ou de la télévision, renseigne-toi sur le type d’émission, la durée prévue de l’interview et le nombre de personnes qui seront interviewées dans le cadre du reportage. Pour les conférences de presse et les interviews télévisées, porte des vêtements unis, mais préférablement ni noirs ni blancs. Le beige et le marine sont de bons choix. Porte un ruban rouge et le moins de bijoux possible. Les couleurs vives et une abondance de bijoux peuvent distraire les téléspectateurs et leur faire oublier la chose la plus importante : ton message. Si on t’offre de te maquiller, accepte. Évidemment, ne bouge pas dans ton siège, mais n’hésite pas à gesticuler des mains comme tu le fais d’habitude. Fais attention à ton langage corporel, tes gestes et tes manières : ils peuvent distraire l’auditoire. Ne fais pas de signe de tête pendant que le journaliste parle pour indiquer que tu comprends : si la question est négative ou peut compromettre ton organisme, tu ne veux pas que le public croit que tu es d’accord avec le journaliste! Ne fais signe de la tête que si tu es d’accord ou si tu comptes donner une réponse positive.
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