«Sapere aude, aie le courage de te servir de ta propre intelligence !» – Emmanuel Kant, 1784.

Un sophisme, ou argument fallacieux, est un argument dans lequel la conclusion ne découle pas logiquement et nécessairement des prémisses, c’est-à-dire les propositions qui soutiennent la conclusion.

Dans l’étude de l’argumentation, il est important de réaliser la distinction entre deux choses :

– la structure argumentative du discours (l’enchaînement des propositions);
– le contenu et la valeur des propositions avancées dans un argument;

Ce qui fait qu’un argument est jugé fallacieux, c’est qu’il n’est pas valide sur le plan de la logique, en raison de sa forme. Cependant, cela n’empêche pas que la conclusion d’un argument fallacieux puisse être vraie sur la base d’autres arguments. En effet, le contenu propositionnel, qui peut être vrai ou faux, peut être exprimé à l’intérieur d’un autre discours argumentatif dont la forme sera logiquement valide.

Voyons d’abord quelques définitions utiles :

Définitions

Affirmations, assertions
Expression par laquelle une proposition est affirmative[1].

Proposition qu’on avance et qu’on soutient comme vraie[2].

Fallacieux
Qui est basé sur un mensonge ou un faux[3].

Proposition
Expression d’une idée, affirmation ou la négation de quelque chose[4].

Prémisse, postulat
Toute proposition d’un énoncé d’où découlent des conséquences[5].

Tout principe d’un système déductif qui n’est ni une définition ni une proposition assez évidente pour qu’il soit impossible de la mettre en doute[6].

Conjecture
Énoncé non démontré mais qui semble plausible, car vérifié sur un grand nombre d’exemples, ou démontré sous des hypothèses supplémentaires[7].

Spécieux
Qui a une apparence de vérité et de justice, mais qui n’en a que l’apparence[8].

Argument
Raisonnement construit selon certaines règles, par lequel on tire méthodiquement une conséquence d’une ou de deux propositions[9].

Argumentaire
Ensemble d’arguments utilisé pour convaincre[10].

Persuader
Amener quelqu’un à croire ou à vouloir quelque chose[11].

Raisonnement
Une certaine activité de l’esprit, une opération discursive par laquelle on passe de certaines propositions posées comme prémisses à une proposition nouvelle, en vertu du lien logique qui l’attache aux premières[12].

Rhétorique
Formes particulières de langage qu’on emploie pour donner plus de vivacité, plus de relief à l’expression de la pensée[13].

Thèse
Proposition qu’on avance avec l’intention de la défendre si elle est attaquée[14].

Hypothèse
Conjecture, ou ensemble de conjectures, qui permettent d’essayer, par une interprétation anticipée, une explication de certains phénomènes de la nature, ou de faits présents ou passés. Supposition que l’on fait sans se demander si elle est vraie ou fausse, mais seulement pour en tirer des conséquences à vérifier[15].

Véracité
Dans l’argumentation, il faut apprendre à distinguer la véracité des affirmations elles-mêmes de la validité des raisonnements par inférence logique qui permettent de les soutenir.

Les affirmations (ou assertions) comprises dans un argument, autant les prémisses que la conclusion (ce qui est affirmé au terme d’un raisonnement quelconque), sont soit vraies soit fausses, absolument ou à certaines conditions.

Inférence
Opération qui consiste à admettre une proposition en raison de son lien avec une proposition préalable tenue pour vraie[16].

On distingue habituellement deux types d’inférences logiques qui sont l’inverse l’un de l’autre : la déduction (du général au particulier) et l’induction (du particulier au général).

Déduction
Raisonnement par inférence dans lequel on fait sortir d’une vérité ou d’une supposition admise comme vérité la conséquence logique qu’elle contient implicitement[17].

Induction
Type de raisonnement par inférence consistant à remonter, par une suite d’opérations cognitives, de données particulières (faits, expériences, énoncés) à des propositions plus générales, de cas particuliers à la loi qui les régit, des effets à la cause, des conséquences au principe, de l’expérience à la théorie[18].

Validité
Les raisonnements, indépendamment de la véracité des affirmations elles-mêmes, sont soit valides ou invalides. C’est très important de comprendre cela, car lorsqu’une personne invalide votre raisonnement (ou prétend le faire), il ne faut pas conclure (ce serait une erreur de raisonnement!) que votre conclusion est nécessairement fausse. Si la personne qui invalide votre raisonnement est dans le vrai, alors c’est votre raisonnement qui est défectueux. En revanche, il demeure tout à fait possible que votre conclusion soit vraie, mais sur la base d’autres arguments qui eux seront valides.

Autre chose importante, les gens habiles à détecter les erreurs de raisonnement dans le discours sont, dans la plupart des domaines de connaissance et sur la plupart des sujets d’actualité, tout aussi ignorants que n’importe qui. Ils seront les premiers à l’admettre s’ils sont honnêtes. Être habitué à raisonner dans les formes et posséder de grandes connaissances du monde sont deux choses.

Quelques sophismes

Différents types de sophismes ont été décrits et inventoriés par les philosophes et d’autres penseurs (voir la Bibliographie). Il en existe plusieurs typologies. En voici une très simple qui expose quelques uns des sophismes parmi les plus courants dans les discours qui visent à convaincre ou persuader :

Appel à l’autorité
Un appel à l’autorité est un argument dans lequel on tient une affirmation pour vraie du fait qu’elle a été formulée par une figure d’autorité, par exemple un « expert » dans un domaine, ou une personne réputée (à tort ou à raison) pour son intelligence, sa perspicacité ou sa sagesse. Or, indépendamment du discours véritablement tenu par l’expert en question, ou de celui de la personne qui commet le sophisme de l’appel à l’autorité de cet expert, aucune affirmation, quelle qu’elle soit, ne peut être vraie ou fausse uniquement du fait que telle ou telle personne l’affirme. Le croire, c’est refuser de penser par soi-même. C’est s’imaginer que la racine carré de 9 est 3 uniquement parce que le professeur de mathématiques le dit et non parce que toute personne humaine normalement constituée peut vérifier d’elle-même que de multiplier le nombre 3 par lui-même (3) donne bel et bien 9.

Doit-on ignorer ce que nous disent nos savants experts alors? Bien sûr que non! Il faut simplement ne pas penser que nous (les gens ordinaires) sommes trop bêtes pour comprendre comment les savants pensent et pourquoi ils affirment ce qu’ils affirment. Bien sûr, à un certain niveau, il faut faire confiance au savoir accumulé par l’autre : on ne peut pas, pour des raisons pratiques, contre-vérifier tout ce qui est affirmé par d’autres. Il faut simplement ne pas croire aveuglément ce qui sort de la bouche des « experts ».

Appel à la popularité
Dans l’appel à la popularité, le sophiste tente de vous convaincre que ce qu’il affirme en conclusion est vrai du fait que c’est ce que le plus grand nombre pense. Derrière ce sophisme grossier qui voudrait qu’une chose soit vraie parce que tout le monde le dit, se trame souvent un argument d’autorité car on tente de faire comme si penser autre chose que ce que pense la majorité c’est être contre cette majorité, donc (disent-ils ou suggèrent-ils) c’est être contre « le peuple » ou « la démocratie », l’autorité suprême.

Fausse dichotomie
Dans un argument fallacieux qui procède par fausse dichotomie (ou faux dilemme), le sophiste affirme qu’une chose est vraie (ou bonne, ou meilleure) parce qu’une autre chose (son alternative présumée) est fausse, mauvaise au pire. Or, dans les faits il n’y a pas nécessairement que deux alternatives, il y en a peut-être plusieurs. Il n’est pas logique de dire : « Si ce n’est pas cette chose, alors c’est cette autre chose ». Par exemple, si ce n’est pas noir, alors c’est blanc, si ce n’est pas A alors c’est B. Logiquement, si ce n’est pas noir alors c’est non-noir (donc possiblement blanc mais aussi bleu, jaune, mauve, etc.) et si ce n’est pas A, alors c’est non-A, ce qui ne dit rien sur B.

Exemple : Les nationalistes canadiens affirment à qui veut l’entendre : « Les électeurs québécois ont voté Non au référendum de 1995, donc ils ont choisi de rester dans le Canada. » En réalité, pour savoir ce que les Québécois pensent du projet de rester dans le Canada, il faudrait le soumettre à un référendum dans lequel ils seraient appelés à voter Oui ou Non sur cette question particulière. Il n’y a jamais eu de tel référendum. En 1995, les électeurs québécois ont exprimé un choix entre a) aller de l’avant avec le projet de souveraineté + option de partenariat et b) ne pas aller de l’avant avec ce projet. Concernant le choix du statu quo, des sondages lui donnent un appui populaire aussi faible que 20%, c’est donc dire qu’il y a environ 80% de partisans d’un changement constitutionnel majeur, dont l’un est la souveraineté + option de partenariat et l’autre la réforme en profondeur de la constitution du Canada. L’erreur de raisonnement des nationalistes canadiens est donc, au sens strict, de faire comme si un vote contre le projet de souveraineté + option de partenariat équivalait à un vote pour le statu quo constitutionnel (ce dont il est vraiment question dans le projet de « rester dans le Canada » évidemment). Logiquement, on peut très bien voter contre le projet de souveraineté + option de partenariat et par ailleurs ne pas être favorable au statu quo (ou même à tout projet de Canada réformé sauce autonomiste).

Généralisation hâtive
Dans la généralisation hâtive, le sophiste affirme que parce qu’il y a un élément dans un ensemble d’éléments qui présente une caractéristique A, tous les éléments dans l’ensemble présentent également cette même caractéristique A. Dans la réalité, les choses sont rarement aussi simples. Il arrive bien souvent qu’une caractéristique A ne soit pas un trait commun à l’ensemble des éléments, mais un trait particulier à certains des éléments faisant partie de l’ensemble.

Homme de paille ou épouvantail
Dans un argument fallacieux qui procède suivant le moyen nommé « l’homme de paille » (ou « épouvantail »), le sophiste démonte correctement un argument de l’adversaire. Or, l’erreur est que l’adversaire n’a jamais rien dit de tel : son propos a été déformé ou même inventé de toute pièce. Le sophiste s’en prend donc à un « homme de paille » qui n’existe que dans son propre discours.

C’est un sophisme (malheureusement) très courant dans les discussions politiques qui se produisent dans un contexte partisan. Au lieu de démonter les arguments d’un parti adverse à partir du discours que tient véritablement ce parti, on caricature le discours du parti pour ensuite démontrer le faux de cette caricature de notre invention. En procédant de cette façon, on démontre plus d’inventivité et d’astuce que de raison et d’honnêteté.

Attaques personnelles
Parfois, dans un discours qui répond aux propos tenus par quelqu’un qui est perçu comme un adversaire, il arrive que l’on commette le sophisme de l’attaque personnelle. Dans ce sophisme, on ne s’en prend plus aux arguments de l’autre, on s’en prend à l’autre personnellement, en attaquant sa légitimité, en lui prêtant des intentions qu’il n’a peut-être pas ou pour lesquelles ont ne peut apporter de preuve.

Ce sophisme est plus qu’un sophisme, c’est aussi une arme de combat politique. L’objectif n’est pas de remporter le débat en exposant la vérité de façon claire dans un discours cohérent, rigoureusement logique et bien vulgarisé, mais d’éliminer l’autre de la partie par tous les moyens disponibles.

Clarté et forme du langage

Au delà des formes particulières des sophismes ou arguments fallacieux, il y a quelques erreurs de communication fréquentes qu’il est bon de connaître. En voici quelques unes :

1) Principe de non-contradiction. Ce principe est à la base de la logique et malheureusement il est parfois mal entendu. Dans certains cas, lorsqu’on a affaire à des phrases imprécises, on constate qu’il est possible d’affirmer en toute logique une chose et son contraire (le contraire de cette même chose) en même temps. Est-ce contraire à la logique? Pas tout à fait. Ce qui est une violation du principe de non-contradiction c’est affirmer qu’une chose est et n’est pas en même temps ET sous le même rapport. Sans le respect de cette convention du langage et de cette forme du discours, le dialogue rationnel serait impossible.

Exemple : Le verre est vide. Le verre n’est pas vide. Peut-on affirmer ces deux choses en même temps sans se contredire? À première vue, on pourrait croire que non. Mais en réalité c’est possible en raison de l’imprécision contenue dans l’affirmation de la première phrase et à la négation de cette affirmation dans la deuxième. Peut-on affirmer qu’un contenant est vide de contenu absolument parlant? Le verre est vide, par opposition à rempli de quelque chose. Nous parlons donc d’une qualité relative à une certaine chose. Rempli de quelle substance? D’un liquide probablement. Disons de l’eau. Mais alors, le verre peut très clairement être en même temps vide et non-vide, car il peut être plein d’eau et par conséquent vide d’air ou vide d’air et plein d’eau…

On voit que l’imprécision sur la portée du sens du mot vide, qualité que l’on colle au mot verre, a introduit une ambiguïté dans l’affirmation qui permet de dire qu’un verre est vide et qu’il ne l’est pas en même temps, mais compris sous des rapports différents. Nous n’avons pas précisé le rapport des choses correctement. En disant « le verre est vide de tout liquide », nous aurions apporté suffisamment de contexte pour décider que la chose pouvait être affirmée de façon absolue. « Ce verre est absolument vide de tout liquide. » En affirmant cela, que le verre soit plein d’air ou plein de n’importe quoi qui n’est pas un liquide n’a plus aucune importance. Nous avons suffisamment précisé le sens de notre affirmation. Conclusion : avant d’affirmer qu’une chose est ou n’est pas, assurez-vous de bien préciser le sens de votre pensée.

2) Contraire ou différent? L’exemple 1) permet d’introduire une autre erreur courante, soit prendre deux choses différentes pour des contraires sur le plan de la logique, nous forçant à choisir entre l’une ou l’autre alors que les deux peuvent coexister ensemble, absolument, ou dans une certaine mesure ou sous certaine(s) condition(s). L’exemple ci-haut a illustré qu’il importe de ne pas prendre les états relatifs à deux choses distinctes pour des contraires irréconciliables. Il faut que l’on parle bien de la même chose (la substance qui se trouve dans le verre dans l’exemple). Mais il arrive aussi que ce qu’on dit d’une seule chose se fasse sur la base d’un critère qui n’est pas soit l’un soit l’autre. C’est peut-être plus l’un que l’autre d’après une certainement mesure. (C’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de choisir ce qui est meilleur entre plusieurs options.)

Exemple : La chaise est soit grande soit petite. La grandeur d’une chaise ne pouvant être déterminée que par rapport à une mesure quelconque, il n’est pas possible d’affirmer qu’une chaise est absolument grande ou absolument petite. Grand et petit ne sont pas plus des contraires logiques que noir et blanc, jeune et vieux, beau et laid, etc. Une chaise qui est jugée grande comparativement à autre chose peut être jugée petite comparativement à une autre chose.

Cela dit, il y a bel et bien des qualités ou des concepts qui sont, dans le langage courant, des états contraires (chaud et froid, jeune et vieux, en haut et en bas, etc.) . Avec ces mots il faut être prudent car ils n’entraînent pas nécessairement une opposition logique dans le cadre d’une argumentation.

Voir « Fausse dichotomie » ci-haut pour un sophisme qui découle bien souvent de la confusion entre d’un côté la non-contradiction logique et de l’autre les simples qualités contraires.

3) Ambiguïté L’exemple 1) et 2) permettent aussi de discuter d’un problème de communication dans le discours oral ou même écrit : l’ambiguïté du langage humain lui-même. Dans le langage courant, nous employons toute sorte de raccourcis et de formules qui font que notre interlocuteur peut interpréter le sens de nos paroles d’une façon inattendue. L’utilisation de raccourcis langagiers, de termes inexactes et allusifs, rend le décodage de la pensée de celui qui s’exprime difficile et incertain pour celui qui écoute. Celui qui écoute ne peut alors pas faire usage de sa propre raison pour évaluer la validité des raisonnements ou la véracité des affirmations de son interlocuteur. Il ne sera pas convaincu.

Les passions

Les passions peuvent, dans une certaine mesure, nous guider vers la vérité, tant qu’elles n’évacuent pas complètement la raison. On pourrait même soutenir que celui qui recherche la vérité est lui-même très souvent mu par une puissante passion : l’amour de la vérité. Malheureusement, dans les discussions politiques, les passions prennent facilement le dessus et font perdre de vue le respect que l’on doit en tout temps accorder aux faits, à l’intelligence de notre interlocuteur et de tous ceux et celles qui ne pensent pas comme nous. Les passions nuisent parfois à l’exercice du jugement critique.

Par exemple, les passions nous font transformer une conclusion qui est tenue pour vraie sous certaines conditions en une vérité absolue, infinie, intemporelle et incommensurable, par l’évacuation du contexte ou par l’abus de superlatifs. L’option ou la préférence qui est peut-être effectivement la meilleure au terme d’une évaluation faites sur la base d’un ensemble de critères possiblement valables se transmute miraculeusement en la seule option possible, l’unique vérité qui par sa seule force a trouvé le moyen de déclarer son indépendance de tout critère, de toute mesure. Exemple : « La seule et unique façon de réaliser l’indépendance est de [INSÉRER VOTRE STRATÉGIE FAVORITE ICI].

Convaincre vs persuader

Apprendre à connaître les sophismes, à les débusquer, à les réfuter, fait partie des moyens d’autodéfense intellectuelle que les citoyens doivent se donner face à ceux là qui tentent de nous faire adopter un point de vue sans respecter ni la vérité ni les moyens que nous avons de la connaître.

En tant que militants de l’indépendance du Québec, cependant, il faut bien se garder de commettre l’erreur de miser uniquement sur l’irréfutabilité de notre argumentaire pour gagner. Il est bien entendu hautement souhaitable que notre argumentaire soit d’une solidité à toute épreuve, mais il faut garder à l’esprit cette vérité essentielle : le langage de la raison ne rejoint pas tout le monde. On ne gagne pas les cœurs du plus grand nombre en disant simplement la vérité, au sens que ce mot a dans la science. On peut peut-être gagner l’appui d’une convention scientifique de cette manière. Dans une moindre mesure, ce moyen peut nous gagner l’appui d’une bonne part des intellectuels d’un pays. Cependant, notre époque ne respecte pas l’intelligence. Nous sommes plus habitué au divertissement de notre esprit qu’à tout ce qui tend à l’aiguiser. Face à une telle réalité, si nous désirons gagner l’appui de la majorité de notre peuple au courant du 21e siècle, il nous faut non seulement faire usage de la logique, mais aussi exploiter ce savoir-faire qui découle de l’étude de la psychologie des masses : l’art de la persuasion.

Le secret de la recette qui permet de gagner sans avoir honte de la victoire doit se situer dans l’équilibre entre A) ce qu’on peut dire de mieux pour respecter la vérité et les subtilités de notre intelligence et de celle de notre interlocuteur et B) ce qu’on doit dire lorsqu’on comprend qu’à notre époque les sentiments et les images fortes rejoignent mieux le grand nombre que les raisonnements justes.

Il faut donc, sans doute, élaborer un argumentaire solide, sur le terrain duquel peu de nos adversaires oseront s’aventurer (comme par le passé), mais ne pas oublier de le distiller en un breuvage doux et sucré…

 Notes

1. http://fr.wiktionary.org/wiki/affirmation
2. http://fr.wiktionary.org/wiki/assertion
3. http://fr.wiktionary.org/wiki/fallacieux
4. http://fr.wiktionary.org/wiki/proposition
5. http://fr.wiktionary.org/wiki/pr%C3%A9misse
6. http://fr.wiktionary.org/wiki/postulat
7. http://fr.wiktionary.org/wiki/conjecture
8. http://fr.wiktionary.org/wiki/sp%C3%A9cieux
9. http://fr.wiktionary.org/wiki/argument
10. http://fr.wiktionary.org/wiki/argumentaire
11. http://fr.wiktionary.org/wiki/persuader
12. http://www.universalis.fr/encyclopedie/raisonnement/
13. http://www.cnrtl.fr/definition/academie8/rh%25C3%25A9torique
14. http://fr.wiktionary.org/wiki/th%C3%A8se
15. http://fr.wiktionary.org/wiki/hypoth%C3%A8se
16. http://www.cnrtl.fr/definition/inf%C3%A9rence
17. http://www.cnrtl.fr/definition/d%C3%A9duction
18. http://www.cnrtl.fr/definition/induction

Bibliographie